Blog: La Grue japonaise – Tsuru

Bonjour à toutes et tous!

Voici venu le troisième oiseau de notre mini série « Bestiaire » issue de la série principale « Brume – De la Légende au Mythe » photographiée par Alexandra Banti.
Pour finir donc, voici la Grue Japonaise.

Coiffure : Margaux Genest
Make Up : Vanessa Brooke Lopez
Modèle : Klara

robe grue, tsuru dress

 

La Grue est un oiseau hautement symbolique dans de nombreuses cultures, reconnu pour sa beauté et sa spectaculaire danse d’accouplement. Sa mythologie est très largement répandue, notamment en Arabie Saoudite, en Chine, en Corée, au Japon bien sûr, ou encore chez les Amérindiens.
La Grue Japonaise plus particulièrement est un des plus grands oiseaux au monde,
et est considérée au Japon comme trésor national,
apparaissant dans l’art, la littérature, le folklore ou encore la mode.
Elle représente un symbole de bonne fortune et de longévité, mais aussi de fidélité, puisque la grue japonaise est connue pour choisir un partenaire à vie.
C’est pour toutes ces raisons que la grue est majoritairement utilisée comme motif sur le « uchikake », ce long manteau de kimono porté lors des mariages.
Enfin, les larges ailes de la grue étaient perçues comme un moyen d’amener les âmes au paradis, et de porter chacun vers un niveau plus élevé de spiritualité, vers l’illumination.

 

Grue japonaise
Grue japonaise

 

Danse de la grue
Danse de la grue

 

De par son fameux rite d’accouplement, la grue est considérée comme un oiseau danseur, ainsi dans de nombreux pays d’Asie sont encore de nos jours pratiquées des danses traditionnelles de la grue. C’est pour cela que j’ai voulu utiliser la danse comme caractéristique principale pour ma robe et connecter la grue avec d’autres danseurs comme les gesishas pour le côté artistique, ou les chamans pour le côté spirituel.

 

Geiko
Geiko

 

Il me semblait évident que j’allais inscrire cette robe dans l’esprit du japonisme, cette période où le Japon s’est ouvert au monde et devint la nouvelle et principale source d’inspiration dans l’art comme dans la mode.
Encore une fois j’ai essayé avec cette robe de marquer la différence entre deux cultures, deux pays, tout en montrant que même en étant très éloignés, ils peuvent cependant se rencontrer pour ne faire qu’une seule et même entité.
La robe se base donc sur le kimono, mais plutôt le kimono européanisé, comme il était souvent porté au début du XXème siècle, manches resserrées au niveau des poignets, par dessus une chemise à col montant.

En tant normal, la robe se porte d’ailleurs avec un col montant que voici ci-dessous en photo, mais il semblerait que ce petit bout de tissu n’ai pas voulu partir pour Monaco avec nous,
puisqu’en arrivant il n’était pas avec le reste de la robe,
qui a malgré tout été très bien portée sans par la jolie Klara.

 

col robe kimono
Le fameux col en mousseline noire et rouge, dentelle blanche

 

Si la robe est principalement blanche, j’ai ajouté des touches de rouge et de noir à des endroits bien spécifiques : le long cou blanc de la grue teinté de noir, sa tête couronnée de rouge et ses ailes habillées de plumes noires qui ressemblent à une queue lorsqu’elle se tient debout.
J’ai également choisi de faire un clin d’oeil aux maikos (apprenties geishas) avec le col interne rouge vif et ce fameux col montant, qui avec la dentelle blanche reprend le motif qu’elles se peignent elle-mêmes sur la nuque.

 

kimono dress, robe kimono

 

L’éventail en papier étant l’accessoire principal de la danse traditionnelle japonaise, j’ai décidé de reprendre cette forme dans le dos de la robe, comme un éventail de plumes s’ouvrant sur deux larges ailes.
J’ai utilisé pour cela un kimono vintage aux motifs de chrysanthèmes rouges, blanches, et noires, un motif très important et populaire au Japon, puisqu’il s’agit de la fleur impériale.
En plus de l’éventail dorsal, j’ai utilisé ce tissu pour créer des ornement de plumes pendantes comme des charmes, en référence aux chamans et à leurs costumes.

Prêtresse Shinto
Prêtresse Shinto

 

kimono dress, robe kimono

D’un bruissement d’aile, du bout d’une plume noircie sur un long manteaux blanc, oiseau dansant tu te meus, en un dernier mouvement aux allures d’éternité.

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